Le Voyageur

JYG ( XXe )

 


Je marche avec vicacité, mes yeux suivent le rytme de mes pas qui s'enfilent en cadence

Ce n'est pas que je sois pressé, mais celà m'aide à penser, dans une hypnose j'avance.

Ce couloir long et sombre n'en fini pas, ses dédales, plaisantes, donnent forme à la connaissance

et sont à la fois si pesantes, usantes, fatiguantes, exaspérantes.

que j'aspire à quelques vacances.

 

Pour partir en voyage vers d'autres cieux, il faut un véhicule sûr et performant

afin de se consacrer à l'etude de ce qui apporte, dans la dilétante, et sentir la ferveur du présent.

Comment faire comprendre que l'energie est plus essentielle que le moteur qui la consume ?

Comment trouver les bonnes combinaisons qui affirment et prouvent les vraies coutumes ?

Autant de questions, autant de réponses qui n'ont de vérités que pour un brève moment.

 

Dans ces marches furtives il arrive parfois qu'une vie montre le bout de son doigt

La lumière vive et éblouissante envahie alors tout mon être, je me sens roi.

Une telle attention semble divine, car tant de bonheur en si peu de temps, est indescent.

mais une évidence surgit alors, pour confirmer qu'ici même, en cet instant, je vis le présent.

 

Chaque chemin, si court ou si long soit-il mène vers une croisée.

Dans un cours temps, le libre arbitre, l'expérience, le désir, l'aveuglement, doivent trouver le débouché.

C'est un autre chemin, garnis de différentes couleurs, d'une multitude d'odeurs qui prend naissance

et conduit le voyageur, en l'enrichissant à chacun de ses pas, vers sa destinée, vers son existence.

 

 

JYG

Septembre 2002

 
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